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Il n’y a pas d’obsession pour le genre dans les sciences sociales en France : une étude le démontre
2025-04-08
IDOPRESS
Lors d’une manifestation à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes,à Marseille,le 8 mars 2025. MANON CRUZ / REUTERS La rengaine est désormais familière : les lieux de savoir seraient colonisés par le « wokisme »,les études de genre,l’intersectionnalité. Depuis quelques années,cette accusation revient régulièrement,lancée par des polémistes,relayée par des ministres,reprise jusque dans certains cercles intellectuels. Elle est encore portée par le livre Face à l’obscurantisme woke,qui paraît le 30 avril (PUF,456 pages,22 euros),et dont l’un des codirecteurs,Xavier-Laurent Salvador,affirmait déjà dans Le Figaro en 2021 que « décolonialisme et idéologies identitaires représentent un quart de la recherche en sciences humaines aujourd’hui ».
C’est sur la foi de ces allégations répétées qu’avait été créé l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires en 2021,désormais financé par le milliardaire d’extrême droite Pierre-Edouard Stérin et rebaptisé Observatoire d’éthique universitaire.
Les deux « rapports sur les manifestations idéologiques à l’université et dans la recherche »,publiés en 2021 et 2023 par cet observatoire,compilent des articles scientifiques,résumés de thèses,articles de presse ou colloques consacrés au genre et aux autres thèmes « woke ». Malgré l’effet d’empilement,l’absence de toute mise en perspective quantitative empêche de se faire la moindre idée de ce que représentent réellement ces travaux dans l’ensemble de la production académique,et a fortiori d’en mesurer l’éventuelle progression.
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